Pour ses 40 ans, Noëlle a reçu une "cagnotte" destinée à financer un voyage. C'est finalement Prague que nous avons retenu comme destination; départ de Blagnac à 11h et arrivée à Prague vers 15h via Düsseldorf.

A l'aéroport

Première chose : trouver un bureau de change car, si la République tchèque fait partie de l'UE, la bonne vieille couronne (un peu moins de 30 couronnes pour 1 Euro) est toujours la monnaie officielle. Nous nous en sommes rendus compte peu de temps avant le départ en potassant un guide.

Dans la foulée, nous cherchons un guichet pour récupérer un plan des transports (bus/tramway/métro) et acheter les tickets qui vont bien pour nous rendre dans le centre ville. Très vite, on s'aperçoit que le français n'est pas très utile pour se débrouiller : la plupart des infos dans l'aéroport sont en anglais, en allemand ou en espagnol. On arrive tant bien que mal à déchiffrer les horaires des différentes lignes de bus et à en trouver une qui nous amènera à l'une des 3 lignes de métro qui désservent Prague.


Trajet jusqu'au centre

Le trajet entre l'aéroport et la ligne de métro n'est pas aussi intéressante que je l'imaginais : on reste dans la banlieue de Prague, en prenant des bouts de périphérique et des grandes voies tout ce qu'il y a de banal. Petite anecdote : à un vieux monsieur habillé comme tout le monde, baskets aux pieds, qui me parle en tchèque (je ne comprends que ticket), je réponds deux fois non, pensant qu'il fait la manche... Erreur : c'est un contrôleur (il me brandit son insigne) ! Je m'exécute (enfin) de bonne grâce et on se marre tous les trois (en lisant le guide sur Prague, j'apprendrai que cette ligne, qui vient directement de l'aéroport, est très féquentée par les contrôleurs dont le salaire est, du moins en partie, indexé sur les amendes qu'ils peuvent coller aux voyageurs en infraction ... pendant la semaine entière, à l'intérieur de la ville, on ne verra pas pas l'ombre d'un seul contrôleur, excepté dans le tram historique).

L'hôtel

L'hôtel est tout proche de la station Narodni Trida. Son entrée, très discrète, se remarque à peine et donne dans une petite ruelle pavée (comme la quasi-totalité des rues du centre de Prague). On s'y engouffre, Noëlle tend à la réceptionniste l'impression de sa réservation faite sur Internet et, là, vue la réaction de la dame, un léger doute s'empare de nous...

L'agence internet a-t-elle bien averti l'hôtel de notre arrivée ? Le bout de papier que Noëlle lui tend a-t-il la moindre valeur pour la réceptionniste ? Bref, va-t-il falloir que l'on cherche un autre hôtel et/ou (re-)payer une chambre ? Finalement, elle a l'air d'en tenir compte mais nous demande quand même un numéro de carte bancaire pour les extras (mini-bar, bar, etc...). On souffle et un garçon d'étage nous emmène dans une coquette chambre qui donne sur la cour intérieure de l'hôtel.

Allez les Bleus !

C'est pas le tout d'être à Prague, on est quand même en finale et, même si l'on a la télé dans la chambre, il s'agit de ne pas molir et de trouver un endroit sympa pour suivre le match ! On part un peu à l'aveuglette, en direction de la place de la vieille ville. Les premières rues que l'on arpente sont vraiment très jolies et tout ici est chargé d'histoire. Mais là, le temps presse, on remet le côté culturel à demain ! Finalement, on se dégotte un pub où la plupart des inscriptions sont dans la langue de Shakespeare, qui nous est quand même plus famillière que le tchèque... Il n'est que 7h15 et le pub se remplit rapidement. Il est temps de commander, en plus des deux premières pintes de bière, quelque chose à manger, pour ne pas se faire pousser loin des écrans... Pour faire court, on regarde la première mi-temps du match, en refusant quelques sollicitations des serveuses (1 litre en tout, chacun, ça ira !). On repart, tout doucement à l'hôtel, voir la deuxième mi-temps, les prolongations, l'expulsion de Zizou et la séance des tirs au but. On se couche un peu déçus mais surtout claqués par la journée. Quelques allemands bruyants (pléonasme) bercent notre premier sommeil depuis la cour intérieure de l'hôtel ... demain, il fera jour.